11 juin 2015

Désolation des Contrées Putrides - Chapitre 1

Aujourd'hui, je viens vous présenter une fan-fiction que j'ai commencé à écrire y a quelques six ans, sur laquelle je suis retombé il y a peu et que je réécris pour la mettre au goût du jour et la finir. Cette fiction, donc, est basée sur l'univers de hordes.fr, et raconte d'un point de vue "RP" - ou jeu de rôle - le déroulement d'une partie tout en intégrant la vision que j'ai de cet univers qui reste, malgré les années, très mystérieux et vague quant à son histoire. Quoi de mieux pour laisser libre court à son imagination ?

Du coup, je vous conseille de jeter un oeil au jeu, suffisamment original et hors norme pour se laisser essayer, et j'espère que cette histoire, entachée de sable et de sang, vous plaira. :)

____________________________
____________________________

Désolation des Contrées Putrides - Chapitre 1

A mon réveil, je trouve la compagnie d'une charmante migraine tandis qu'un insupportable tiraillement remonte du fond de mon estomac vide et affamé. Je sens le sable, pareil à du verre pilé, qui tyrannise ma peau abîmée à travers la toile miteuse qui enveloppe mon maigre corps. Le soleil, qui n’épargne rien, dessèche la peau de mon visage si bien, que je jurerai qu'il est fissuré, prêt à partir en fumée.

Aucun doute ne subsiste ; ce désert désolé et désolant m'accueille à nouveau.

Je nourris encore l'espoir naïf de repartir et retourner au doux néant mais un frisson macabre, qui parcourt chaque cellule de mon être, me rappelle à l'ordre. J'ouvre les yeux.

Il n'y a plus une seconde à perdre. Le brasier céleste, déjà au plus haut de son règne, siège sur son trône de fureur et seul le divin, s'il existe dans ce monde de cendres et de sang, sait combien de malheureux damnés sont déjà présents.

Les bonnes habitudes ne se perdent pas aussi, à peine redressé, je m'active pour ma survie. J'ôte le bout de tissu qui me dissimulait, après avoir rassemblé divers bouts de bois et débris métalliques, et j'entame la construction de ce qui se veut être une tente.

Privé de son habit de fortune, mon corps se retrouve nu, offert à la souffrance de ce monde. Je ne saurais énumérer toutes les blessures qui valent à ma peau de partir en lambeau tant elles sont nombreuses et douloureuses. Les cicatrices de griffures, de morsures et autres barbarie se comptent pas dizaines, si bien que ma peau, couverte de mes vies passées, est similaire à un livre racontant mon histoire.

Je finis par remarquer, non loin de mon abri, un petit carton sur lequel siège mon nom, écrit en lettres sanglantes ; assurément un cadeau du corbeau. En ouvrant le colis, je trouve une lettre :

Aujourd'hui, je corbeau t'annonce une bonne nouvelle :
Tu es vivant !
Mais, pour combien de temps ?
Ta vie sera belle, longue et heureuse.
Ou pas…
Mais, souviens-toi :
Elle arrive…

Le corbeau.

Le misérable torchon, déchiré et couvert de tâches en tous genres, est accompagné de ce qui, autrefois, n'étaient que guenilles et linges pouilleux mais qui, aujourd'hui, est synonyme de chance et d'opulence. Se vêtir de la tête aux pieds avec quelques haillons est véritablement devenu un luxe. Il est bien difficile d'imaginer l'influence qu'avait la mode, autrefois, sur l'ancienne société, lorsque l'on voit où en est réduit « l'homme », si on peut l'appeler ainsi.
En fouillant jusqu'au fond de la boîte je trouve, en plus de ma tenue, une pile. Il ne reste désormais que le carton mais, en ces temps incertains, tout est bon à garder ; je m'en servirai pour consolider mon abri.

Une fois bien installé sur ce nouveau paradis, je pars à la découverte de ceux qui vont être mes éphémères camarades d'infortune et de survie.



Fin de la première partie

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Bienvenue

Je vous souhaite la bienvenue sur mon humble blog, par le biais duquel je souhaite partager avec vous mes écrits qui abordent des thèmes variés. Je vous invite à vous perdre entre mes lignes et à revenir quand vous voulez. :)