Aujourd'hui, je viens vous présenter une fan-fiction que j'ai commencé à écrire y a quelques six ans, sur laquelle je suis retombé il y a peu et que je réécris pour la mettre au goût du jour et la finir. Cette fiction, donc, est basée sur l'univers de hordes.fr, et raconte d'un point de vue "RP" - ou jeu de rôle - le déroulement d'une partie tout en intégrant la vision que j'ai de cet univers qui reste, malgré les années, très mystérieux et vague quant à son histoire. Quoi de mieux pour laisser libre court à son imagination ?
Du coup, je vous conseille de jeter un oeil au jeu, suffisamment original et hors norme pour se laisser essayer, et j'espère que cette histoire, entachée de sable et de sang, vous plaira. :)
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Désolation des Contrées Putrides - Chapitre 1
A mon réveil, je
trouve la compagnie d'une charmante migraine tandis qu'un
insupportable tiraillement remonte du fond de mon estomac vide et
affamé. Je sens le sable, pareil à du verre pilé, qui tyrannise ma
peau abîmée à travers la toile miteuse qui enveloppe mon maigre
corps. Le soleil, qui n’épargne rien, dessèche la peau de mon
visage si bien, que je jurerai qu'il est fissuré, prêt à partir en
fumée.
Aucun doute ne
subsiste ; ce désert désolé et désolant m'accueille à
nouveau.
Je nourris encore
l'espoir naïf de repartir et retourner au doux néant mais un
frisson macabre, qui parcourt chaque cellule de mon être, me
rappelle à l'ordre. J'ouvre les yeux.
Il n'y a plus une
seconde à perdre. Le brasier céleste, déjà au plus haut de son
règne, siège sur son trône de fureur et seul le divin, s'il existe
dans ce monde de cendres et de sang, sait combien de malheureux
damnés sont déjà présents.
Les bonnes habitudes
ne se perdent pas aussi, à peine redressé, je m'active pour ma
survie. J'ôte le bout de tissu qui me dissimulait, après avoir
rassemblé divers bouts de bois et débris métalliques, et j'entame
la construction de ce qui se veut être une tente.
Privé de son habit
de fortune, mon corps se retrouve nu, offert à la souffrance de ce
monde. Je ne saurais énumérer toutes les blessures qui valent à ma
peau de partir en lambeau tant elles sont nombreuses et douloureuses.
Les cicatrices de griffures, de morsures et autres barbarie se
comptent pas dizaines, si bien que ma peau, couverte de mes vies
passées, est similaire à un livre racontant mon histoire.
Je finis par
remarquer, non loin de mon abri, un petit carton sur lequel siège
mon nom, écrit en lettres sanglantes ; assurément un cadeau du
corbeau. En ouvrant le colis, je trouve une lettre :
Aujourd'hui,
je corbeau t'annonce une bonne nouvelle :
Tu es
vivant !
Mais,
pour combien de temps ?
Ta
vie sera belle, longue et heureuse.
Ou
pas…
Mais,
souviens-toi :
Elle
arrive…
Le
corbeau.
Le
misérable torchon, déchiré et couvert de tâches en tous genres,
est accompagné de ce qui, autrefois, n'étaient que guenilles et
linges pouilleux mais qui, aujourd'hui, est synonyme de chance et
d'opulence. Se vêtir de la tête aux pieds avec quelques haillons
est véritablement devenu un luxe. Il est bien difficile d'imaginer
l'influence qu'avait la mode, autrefois, sur l'ancienne société,
lorsque l'on voit où en est réduit « l'homme », si on
peut l'appeler ainsi.
En
fouillant jusqu'au fond de la boîte je trouve, en plus de ma tenue,
une pile. Il ne reste désormais que le carton mais, en ces temps
incertains, tout est bon à garder ; je m'en servirai pour
consolider mon abri.
Une
fois bien installé sur ce nouveau paradis, je pars à la découverte
de ceux qui vont être mes éphémères camarades d'infortune et de
survie.
Fin de la première partie
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