17 juin 2015

Absence programmée

Bonjour bonjour. :)

Aujourd'hui, je ne viens pas vous proposer d'histoire, ni de réflexion, mais vous avertir d'une absence d'une petite semaine. La cause ? Des "vacances". Je ne pars pas, mais la semaine va être très chargée, très mouvementée et je n'aurais probablement pas le temps d'écrire. Normalement, si tout va bien, je reviens vers vous mardi ou mercredi. 

Voilà, je vous souhaite une bonne semaine et j'espère vous retrouver très vite. :D

15 juin 2015

L'homme qui ne tourne pas la page.

Aujourd'hui je vous propose une histoire, dont l'idée m'est venue lorsque j'étais à Paris, dans le métro - ce qui a très certainement inspiré le lieu de l'action. J'espère qu'elle vous plaira et n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez. :)

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L'homme qui ne tourne pas la page



Une sonnerie retentit, celle qui précède la fermeture des portes, et la foule s'agite autour de moi. On me bouscule et je peste contre l'infâme inconnu que je vois courir et disparaître au sommet de l'escalier. Quelques secondes et je le retrouve, ce malpoli. Jouer des coudes ne l'a pas aidé à attraper le métro de dix-huit heures trente-trois, qui vient de s'engouffrer dans un tunnel obscure.

Moi, en bon indigène, respectueux des coutumes locales, je me contente de passer devant le malotru en le gratifiant d'un regard méprisant. Lui, en bon indigène, immunisé contre les coutumes locales, reste insensible à mon mépris et, pire, ne semble même pas me remarquer. Tant pis. Je grogne, m'éloigne de cet immonde être, et m'immobilise sur le quai ; trois minutes avant le train suivant.
Trois minutes d'attente, trois minutes d'ennui mais, surtout, trois minutes de découvertes. Tour à tour, différentes effluves locales, typiques, glissent avec délicatesse dans mes narines. Au doux parfum d'une charmante demoiselle, à ma droite, succède l'odeur acre de cigarette froide puis, encore mieux, la senteur de vieille pisse d'un sans-abris dans mon dos. 
En somme, trois minutes très ordinaires.

Enfin, arrive à mes oreilles le ronronnement de la rame en approche. La machine s'est tout juste arrêtée que, déjà, la masse informe s'agglutine devant les portes qui s'ouvrent, prête à entrer, forçant le passage sans même laisser sortir les usagers. 
Fondu dans la foule, c'est à mon tour de jouer des coudes pour entrer, de force, au milieu de la caisse. Compressé contre d'autres, agrippé à une barre grasse, je respire autant que possible tandis que des mains inconnues se glissent, sans pudeur aucune, dans mon dos.

Une station.
Deux stations.
Trois stations.
Enfin, des gens descendent.

Je retrouve de l'espace et ai autre chose à regarder qu'une aisselle transpirante. J'en profite même pour dégoter une place assise sur un siège presque confortable ; quelle chance ! Un peu égoïste, j'ignore le regard accusateur d'une vieille dame qui, elle aussi, convoitait mon auguste trône. Ne sait-elle donc pas, celle-là, que les bonnes manières ont été mises à mort à coup de goudron, de gaz d'échappement et de klaxons furieux ? 
Non ! C'est ma place. Je ne la céderai pour rien au monde. Je suis un rustre malpoli, comme des centaines de milliers d'autres, et je l'assume. 

Une fois assis, il reste les mauvaises odeurs mais je retrouve un minimum d'espace vital et j'ai alors tout loisir d'observer mes concitoyens dans leur splendeur et leur grisaille. De ceux que je vois, tous font la gueule. Pas un sourire, pas une expression joyeuse. Des gens bien ordinaires donc, représentant à merveille leur ville. Mais voilà que mon regard se pose sur un homme, assis en face de moi. Là, quelle surprise ! Sur ses lèvres trônent, je vous le jure, un très léger sourire ! 
J'ai tant de mal à le croire que je le scrute, un bon moment, pour m'assurer de l'authenticité de ce sourire. 

Pas de cicatrice.
Pas de trace d'Accident Vasculaire Cérébral.
Pas de malformation.

Encore sous le choc, je ne peux que l'admettre ; ce type semble bel et bien heureux et, puisqu'il n'y a aucune demoiselle à admirer avec insistance, le simple étirement sur son visage suffit à rendre cet inconnu plus intéressant que tous les autres réunis. 

En bon investigateur, je cherche la cause de sa joie : 


Il tient un journal. 
Sa lecture doit l'enthousiasmer. 
Peut-être vient-il d'apprendre une bonne nouvelle ? 

Entre les récits de guerres et les augmentations de taxes, il a apprit la victoire in-extremis d'une équipe quelconque, d'un sport quelconque, qu'il soutient et ce seul fait, aussi dérisoire soit-il, suffit à ensoleiller sa matinée. 

Oui, voilà, c'est cela : il lit la page des sports ! 

Hélas, un regard plus attentif à son torchon et ma théorie s'effondre ; il lit un journal économique. D'ailleurs, il porte un costume et un porte document repose entre ses pieds. Changement d'hypothèse : cet homme, probablement cadre et écolo – pour emprunter les transports en commun – d'une grande entreprise, vient de lire, noir sur blanc, que les actions qu'il a acheté la semaine dernière ont gagnées deux points en bourse. Je dirais même trois ; deux points supplémentaires ne suffiraient pas à faire sourire un homme de son envergure. 

Oui, voilà, c'est cela : ce brillant homme d'affaire voit ses placements fleurir. Son printemps financier arrive et le rend gaie.

Mon mystère résolu, pour de bon cette fois, je pose mon regard sur trois demoiselles qui viennent d'entrer. Débardeurs moulants, mini-jupes, escarpins à talons hauts et jambes dénudées sont autant de plaisirs pour mes yeux. Certains vous dirons qu'un tel regard est déplacé. Peut-être est-ce le cas ? Moi, je pense que non. Elles le provoquent, ce viol visuel ; si elles ne veulent pas être scrutées, elles n'ont qu'à ne pas être bonnes à regarder, voilà tout ! 

Malgré cela, ne s'écoulent pas deux minutes que, déjà, les trois grognasses me dévisagent, visiblement mécontentes d'être ainsi détaillées. Ah ! Pour sûr ! Si elles pouvaient partager les visons que j'ai eu, de toutes les trois, elles n'oseraient jamais me regarder avec tant de condescendance tant j'ai pris connaissance, dans mon imaginaire – qui est certainement très proche de la réalité – des moindres détails de leurs corps aguichants, allant jusqu'au moindre grain de beauté dissimulé sur une parcelle de peau interdite. En grand Seigneur, je consens à quitter ces demoiselles sans vertu des yeux mais le regard inquisiteur de ces dames pèse sur moi, et il me vient l'envie furieuse de les remettre à la place qui leur incombe. Toutefois, je sais être galant-homme et je décide de laisser leur dérisoire sentiment de victoire intact. Je préserve ainsi leur féminisme illusoire et leur offre de garder l'espoir futile d'une égalité des sexes. Mon silence constitue sans nul doute une bonne action. Quel gentilhomme je suis !
Finalement, pour balayer mon désir furieux, je reporte mon attention sur l'homme d'affaire prestigieux, toujours occupé avec son papier économique. 

Il est amusant de remarquer que les gens sont toujours plus fringants au premier coup d'oeil et perdent en élégance avec les détails. Mon talentueux financier ne fait hélas pas exception. 
Son sourire toujours aux lèvres – ce qui commence vraiment à devenir louche – je remarque que sa barbe, qui me semblait jusque là entretenue, est en désordre et à la limite de l'anarchie pilaire. Il en va de même pour ses cheveux, assez mal peignés, qui laissent échapper quelques mèches rebelles et il me semble même distinguer, sur le noir de sa tignasse sauvage, des pellicules. Sa seule pilosité, faciale et crânienne, suffit à lui retirer son prestige, le faisant presque passer pour un escroc. Et ce n'est que le début...

Après ses poils, je m'intéresse à ses vêtements. Ah ! Qu'il est beau son costard ! Recouvert de plis en tous genres, il expose fièrement de petites tâches d'origines diverses, quelques estafilades légères et même une déchirure, longue comme la main, sur l'extérieur de la cuisse gauche – qui est honteusement cachée contre la paroi du train. Quand à ses chaussures – et son porte-document – elles sont faites d'un cuir usé, délavé et déchiré par endroit.
Non, vraiment, il ne paie pas de mine. Cet homme d'affaire – à supposé qu'il en soit bien un – est à la finance ce qu'un clochard est à la société ; un déchet. 
Peut-être en est-il un, de sans-abri ? Maintenant que j'y pense, il me semble que les mauvaises odeurs qui chatouillent mes narines viennent de lui.

Il n'est pas coiffé. 
Il n'est pas rasé.
Il porte des guenilles.
Il sent mauvais.

C'est un imposteur. Semblable à la grenouille, il veut se faire gros comme le bœuf, mais n'est bon qu'à traîner dans la vase. Il me dégoûte. Comment ai-je pu lui trouver du prestige ? Ah ! C'est ce qui arrive quand, comme moi, on veut trouver de la valeur aux gens ; on finit par se tromper et on accorde de la gloire à des types qui en sont dénués. Quelle déception.
Du fait, je ne le regarde plus. Je ne veux plus poser mes yeux sur cette chose. Je m'empresse d'observer les autres usagers – les trois féministes n'étant d'ailleurs plus là – en n'ayant qu'une hâte ; oublier cet immonde usurpateur et tourner la page.

Tourner la page... Ma curiosité est piquée à vif et je ne peux qu'accorder un peu plus d'attention à cet étrange individu.

En effet ; depuis que je l'observe – plusieurs minutes, donc – je ne l'ai ni vu, ni entendu, tourner les pages de son magazine. A ce détail, que seul un vrai détective peut remarquer, s'ajoute le fait que ses yeux sont fixes. Je n'y vois pas le moindre mouvement qui prouverait sa lecture et, plus j'observe ses globes oculaires, plus ils semblent figés. On aurait pu croire à une statue de cire, si son odeur ne le trahissait pas. 

Ah, il a bougé ; il a cligné des yeux. Il est vivant, donc. C'est une bonne nouvelle, je crois. Je persiste à le harceler du regard, guettant le moindre mouvement de ses yeux, mais rien. Seules ses paupières s'abaissent parfois pour remonter aussitôt Il est ailleurs, dans un autre monde. 
Il m'intrigue, je dois l'avouer. 

Mais où donc est perdu son esprit ? Et pourquoi dans le métro ? Il ne me faut pas d'avantage d'interrogations pour trouver les réponses.

C'est un clochard.
Il est noyé dans la masse des travailleurs et étudiants.
Il mime une lecture inexistante.
Il sourit.

...
Je crois comprendre.

Il fait semblant de lire, d'aller travailler, d'être comme tout le monde – et non un rejet impropre de la société. Il fait semblant de vivre. Ainsi installé, les yeux rivés vers sa revue financière, il se tourne vers le passé. Il se revoit, élégant et prestigieux, dans son costume flambant neuf. Absorbé dans ses souvenirs, il ne peut pas tourner la page de sa revue et, pour les mêmes raisons, il est incapable de tourner la page de son histoire, la page de sa vie.

Il fuit la réalité. C'est un lâche.

Je me suis trompé sur cet être, complètement. Ce n'est pas un homme d'affaire. Ce n'est pas reconnu. Ce n'est même pas un homme. C'est un sous-être. Ce type, ce menteur, ce lâche ! Il n'est rien ! Il n'est que l'ombre d'un souvenir. Une loque qui profite de la société ! Et je suis sûr qu'il prend les transports en fraudant !

Usurpateur.
Menteur.
Lâche.
Sale.
Tricheur.
Mérite-t-il seulement de vivre ?

Je ne supporte plus son sourire en coin ; j'ai envie de le frapper, de le défigurer pour qu'il fasse la gueule, comme tout le monde. Il me nargue, j'en suis sûr ! Lui, le profiteur, il fuit jusque la réalité. Il n'en a pas le droit ! Comment ose-t-il ne serait-ce qu'être ici ? Il me dégoûte. C'est est trop. Par chance, je descends à la prochaine station.

Alors, furieux, je me lève. J'arrache le journal de ses mains. Je le déchire et le jette sur lui. Je pousse la rage jusqu'à lui cracher dessus et lui lancer une insulte pleinement méritée.

Le voilà qui me regarde. Son sourire s'est effacé et il semble choqué. Ah ! Cela lui apprendra à me narguer, et à profiter de la société. Les autres usagers ne réagissent pas. Pourquoi le feraient-ils ? C'est un déchet de société, rien de plus.
Enfin, le véhicule ralentit. J'oublie le fuyard et me dirige vers la sortie. Les autres voyageurs s'écartent, par respect sans doute.

Le train s'arrête. Je repense à mon action.
Les portes s'ouvrent. Je suis fier de moi.
Les usagers et moi descendons. Je le dis haut et fort : « Heureusement qu'il y a des gens comme nous ; intègres, honnêtes, francs et actifs. »
La foule se disperse.
Je reste seul sur le quai.

C'est d'un pas lent que je me dirige vers ma couche, installée sur du carrelage bleu, derrière des sièges en plastique. Là, je recompte les pièces laissées dans mon gobelet usé, tout au long de la journée.

L'autre, dans le métro, c'est un menteur. Un lâche. Un déchet. Un profiteur. Je ne suis pas comme lui. Non. C'est différent.

Je ne suis pas un clochard. Non. Je suis un indépendant incompris.
Je ne mendie pas. Non. J’aide les gens à se débarrasser de leur encombrante monnaie.
Je ne suis absolument pas sale. Non. Je fais preuve d'écologie et économise l'eau.

L'autre, dans le métro, c'est un menteur. Un lâche. Un déchet. Un profiteur. Je ne suis pas comme lui. Non. C'est différent...

Moi, j'ai tourné la page...

Je crois.


12 juin 2015

Conspirations Illuminées

Conspirations illuminées… Encore un titre racoleur qui se veut à la fois accrocheur, mystérieux et passionnant, n'est-ce pas ? Vous ne savez pas de quoi cela va parler et, pourtant, vous êtes là, à lire mes lignes. Le sujet n'est pas encore dévoilé mais je suis sûr que vous avez très envie de connaître la suite, de savoir de quoi je vais vous parler et chacun des mots que j'écris, qui nous éloignent pourtant du sujet, vous donne envie d'en savoir plus. Après tout, pour que je tourne ainsi autour du pot, cela doit être très important, non ?

Ce genre de stratagèmes, je ne suis pas le premier à en faire usage même si je pense pouvoir dire, sans me tromper, que je suis loin d'être un maître en la matière. Toujours est-il qu'il est courant, pour ne pas dire « normal », d'utiliser ce type de processus de nos jours. On distrait le spectateur, le lecteur, l'électeur et le consommateur pour l'éloigner, toujours plus, du sujet, de la vérité ou de l'essentiel. On le divertit à coup de jolies phrases, avec des artifices et de belles illusions qu'il accepte volontiers. On l'emmène en ballade sur une rivière – aussi artificielle que le reste – dont on maîtrise le courant et la trajectoire. Parfois, on le secoue un peu parce que, quand même, il ne faudrait pas le prendre pour un idiot naïf, mais ces secousses sont toujours aussi artificielles et participent à l'éloigner, toujours un peu plus, de la vérité.

Toujours des artifices
J'entame le troisième paragraphe de ma « Réflexion Partagée » et je ne suis toujours pas entré au cœur du sujet et, même là, alors que je m'apprête à vous révéler le thème de ce texte, je continue encore un peu à vous faire tourner dans cette ronde artificielle. C'est à croire que je n'ai pas envie de vous le révéler, ce thème ! Au final, pourquoi le ferais-je ? Je pourrais me contenter de divaguer, encore et encore, vous promettant de vous dire la vérité au prochain paragraphe sans jamais tenir parole et en réitérant à chaque fois mon mensonge.

Après tout, c'est ce que font les politiciens, non ? Ils nous mentent. Ils « oublient » leurs paroles. Ils se lancent la balle entre eux sans jamais penser à nous la passer. Ils le font, depuis bien des années et les gens l'acceptent. Oh, bien sûr, cela ne leur plaît pas ! Ils râlent, ils menacent d'aller voter pour le parti opposé – et, ce, malgré le fait qu'ils soient tous aussi pourris les uns que les autres – mais ils l'acceptent et si, par le plus grand des hasard, l'un de ces menteurs se retrouve dos au mur, face à la foule en colère, il trouve une diversion, un sujet que l'on met en avant au point de détourner tous les regards. Un sujet que l'on gonfle artificiellement et auquel on greffe des tensions inutiles, illusoires, faîtes pour diviser toujours un peu plus le peuple et le détourner de l'essentiel. Guerres, polémiques, attentats et terrorismes sont autant de bonne diversions qui permettent à nos menteurs élus de se faire oublier et, même, souvent, d'agir dans notre dos. 

L'un de ces sujets, destinés à diviser et à désorienter la foule, consiste en ce que l'on peut nommer grossièrement « La théorie du complot » ou « La conspiration universelle. » Le problème de ces théories, de ces complots et de la manipulation dont on nous parle c'est qu'il n'y a pas de preuves réelles, tangible et visibles par tous. Déjà que lorsqu'il est question de déforestation massive, de camps de concentration et d'autres abominations, dont les preuves existent et son visibles par tous, la population tend à nier, fermer les yeux et s'enfermer dans des mensonges pré-pensés alors, lorsqu'il est question d'un truc encore plus grand, encore plus important et encore plus vilain pas beau tout plein, vous pensez bien que cette même populace va rire et le tourner au ridicule. 

Au départ, avec ce texte, je voulais parler des « illuminatis », dont j'entends assez souvent parler, genre de théorie suprême du complot universel secret mais plus j'y réfléchis et plus je vois cette chose, cette « organisation » comme une autre des manipulations et des diversions que l'on nous balance pour nous éloigner de la vérité. Qu'on se le dise ; des complots, il y en a. Des sectes et organisations secrètes, il y en a. Des manipulations, qu'elles soient médiatiques, historiques ou culturelles, il y en a. Mais, clairement, qu'on se le dise aussi, les « illuminatis », s'ils existent, ne sont qu'une façade, un genre de pantin articulé destiné à dévier les curieux et théoriciens du complot d'une vérité éventuelle. Du coup, comme j'aime bien les analogies et métaphores, je vais vous en donner une qui m'est venue en écrivant ces lignes :

Imaginez que vous cherchiez un trésor. Genre, un trésor pirate, enterré sur une plage et qui suffirait à vous faire vivre comme un prince – ou une princesse – pour le reste de votre vie. Ce trésor, vous le voulez, vous le cherchez et, miracle, vous trouvez une carte, laissée par le capitaine des pirates – le même capitaine qui, même mort, ne veut pas que l'on retrouve son trésor. Vous avez beau savoir qu'il était avare et ne voulait pas que l'on retrouve son trésor, vous vous fiez à cette superbe carte. Vous trouvez l'endroit, indiqué d'une croix rouge, vous creusez et… Rien. Vous finissez par réaliser que votre carte est mensongère.

Ces théories du complot et les « illuminatis » c'est un peu comme cette histoire de trésor. On sait qu'il y en a, mais on ne sait pas où et les rares informations que l'on trouve sont destinées à nous éloigner, à chaque fois un peu plus, de ce que l'on cherche. Personnellement, si j'étais à la tête d'une organisation secrète mondiale c'est ainsi que j'agirai : je mettrais en place une fausse organisation en la gonflant artificiellement et pointerai tous les projecteurs dessus, le tout pour que l'on me fiche la paix et que l'on regarde ailleurs d'autant plus que, non contente d'égarer les curieux et de les induire en erreur, cette façade permet aussi de diviser la populace ! Entre ceux qui y croient et n'en démordent pas et ceux qui en rient et le décrédibilisent, les débats font rage et participe, encore une fois, à nous divertir et nous aveugler. 

Aussi, après ces quelques paragraphes qui ne représentent que mon avis – et ne constituent donc pas une vérité absolue – je vous invite à réfléchir, à voir au-delà de ce que l'on nous montre et à ne pas toujours croire ce que l'on nous dit. Remettez les choses et les faits en question même – pour ne pas dire surtout – lorsque cela semble facile ! En résumé, réfléchissez et pensez par vous même.

11 juin 2015

Désolation des Contrées Putrides - Chapitre 1

Aujourd'hui, je viens vous présenter une fan-fiction que j'ai commencé à écrire y a quelques six ans, sur laquelle je suis retombé il y a peu et que je réécris pour la mettre au goût du jour et la finir. Cette fiction, donc, est basée sur l'univers de hordes.fr, et raconte d'un point de vue "RP" - ou jeu de rôle - le déroulement d'une partie tout en intégrant la vision que j'ai de cet univers qui reste, malgré les années, très mystérieux et vague quant à son histoire. Quoi de mieux pour laisser libre court à son imagination ?

Du coup, je vous conseille de jeter un oeil au jeu, suffisamment original et hors norme pour se laisser essayer, et j'espère que cette histoire, entachée de sable et de sang, vous plaira. :)

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Désolation des Contrées Putrides - Chapitre 1

A mon réveil, je trouve la compagnie d'une charmante migraine tandis qu'un insupportable tiraillement remonte du fond de mon estomac vide et affamé. Je sens le sable, pareil à du verre pilé, qui tyrannise ma peau abîmée à travers la toile miteuse qui enveloppe mon maigre corps. Le soleil, qui n’épargne rien, dessèche la peau de mon visage si bien, que je jurerai qu'il est fissuré, prêt à partir en fumée.

Aucun doute ne subsiste ; ce désert désolé et désolant m'accueille à nouveau.

Je nourris encore l'espoir naïf de repartir et retourner au doux néant mais un frisson macabre, qui parcourt chaque cellule de mon être, me rappelle à l'ordre. J'ouvre les yeux.

Il n'y a plus une seconde à perdre. Le brasier céleste, déjà au plus haut de son règne, siège sur son trône de fureur et seul le divin, s'il existe dans ce monde de cendres et de sang, sait combien de malheureux damnés sont déjà présents.

Les bonnes habitudes ne se perdent pas aussi, à peine redressé, je m'active pour ma survie. J'ôte le bout de tissu qui me dissimulait, après avoir rassemblé divers bouts de bois et débris métalliques, et j'entame la construction de ce qui se veut être une tente.

Privé de son habit de fortune, mon corps se retrouve nu, offert à la souffrance de ce monde. Je ne saurais énumérer toutes les blessures qui valent à ma peau de partir en lambeau tant elles sont nombreuses et douloureuses. Les cicatrices de griffures, de morsures et autres barbarie se comptent pas dizaines, si bien que ma peau, couverte de mes vies passées, est similaire à un livre racontant mon histoire.

Je finis par remarquer, non loin de mon abri, un petit carton sur lequel siège mon nom, écrit en lettres sanglantes ; assurément un cadeau du corbeau. En ouvrant le colis, je trouve une lettre :

Aujourd'hui, je corbeau t'annonce une bonne nouvelle :
Tu es vivant !
Mais, pour combien de temps ?
Ta vie sera belle, longue et heureuse.
Ou pas…
Mais, souviens-toi :
Elle arrive…

Le corbeau.

Le misérable torchon, déchiré et couvert de tâches en tous genres, est accompagné de ce qui, autrefois, n'étaient que guenilles et linges pouilleux mais qui, aujourd'hui, est synonyme de chance et d'opulence. Se vêtir de la tête aux pieds avec quelques haillons est véritablement devenu un luxe. Il est bien difficile d'imaginer l'influence qu'avait la mode, autrefois, sur l'ancienne société, lorsque l'on voit où en est réduit « l'homme », si on peut l'appeler ainsi.
En fouillant jusqu'au fond de la boîte je trouve, en plus de ma tenue, une pile. Il ne reste désormais que le carton mais, en ces temps incertains, tout est bon à garder ; je m'en servirai pour consolider mon abri.

Une fois bien installé sur ce nouveau paradis, je pars à la découverte de ceux qui vont être mes éphémères camarades d'infortune et de survie.



Fin de la première partie

10 juin 2015

Liberté

Le simple fait de penser à la fin de journée me laisse rêveur. Assis sur ma chaise, dans cette salle trop pleine, devant cet enseignant soporifique, je ferme les yeux et j'attends de pouvoir sortir de cet établissement, de ce lycée impropre à l'éducation. Dehors, je retrouve mes amis. On rit, on sourit, on traîne un peu dans les rues avant de se poser dans un parc. On discute, on boit, on fume, sans que personne ne nous importune.

Toujours avec mes amis, je jouis à loisirs de ma jeunesse et des possibilités qui me sont offertes. Je sais que c'est mauvais mais peu m'importent les impacts sur mon corps et les conséquences ; je décide de les ignorer. Je fais ce que je veux. Je suis libre.


La pause café est tout juste terminée que, déjà, il faut se remettre au travail. Un tout petit box pour des piles de dossiers. Heureusement, le week-end ne tarde pas, interrompt le métro-boulot-dodo et me permet de me reposer. Je coupe mon téléphone, je dors jusqu'à onze heures et je passe le reste de mes journées à regarder des films et à me promener.
Peu m'importe que le travail reprenne bientôt. Tant pis si je n'ai pas le temps de réaliser mes rêves. J'ai un bon salaire, je suis bien intégré à la société et, deux jours par semaine, je suis libre.


La société occidentale ? C'est de la merde. Une supercherie moderne et politiquement correcte qui étend ses racines – comme autant de maladies – à travers le monde et qui, sous couvert de république et de liberté, instaure une forme légale d'esclavagisme. On nous formate à l'école et l'on nous apprend à travailler toute notre vie, à sacrifier notre santé pour gagner de l'argent que l'on pourra ensuite dépenser pour se soigner et pour « profiter » de la vie, ou de ce qu'il en reste.
Je refuse d'être esclave ou de me battre pour cette société contaminée et malade. Je préfère prendre mon sac à dos et arpenter le monde, voir ce qui peut être vu, apprendre à vivre différemment et découvrir de nouvelles cultures. Tant pis si l'on me considère comme un paria ou un hippie. C'est mon choix. C'est ma vie. Je suis libre.


Vivre différemment. Voilà une bien belle idée, séduisante et attrayante. Comme la majorité des gens autour de moi, je suis conscient des problèmes actuels ; les guerres, la famine, la maladie et la destruction progressive de la planète et, comme la majorité des gens autour de moi, je veux changer mais je ne le fais pas. Chacun vous le dira, à raison ; on ne peut rien y faire. Nous sommes trop petits et insignifiants pour faire bouger les choses. Bien sûr, je me mens à moi même et, au fond de moi, je le sais.
Je pourrais, peut-être, aider au changement mais cela me demanderait bien trop d'efforts et, surtout, je risque de ne plus être « normal », je ne veux pas passer pour un hippie extrémiste. Après tout, même si ma vie n'est pas parfaite, elle n'est pas si mal ; j'ai l'électricité, l'eau courante et, moi, je ne meurs pas de faim. D'autres se battront et trouveront les solutions. Moi, je préfère baisser la tête, fermer les yeux et m'enfermer dans mes mensonges. C'est mon choix. C'est mon illusion : je suis libre.


Insignifiant. Je suis insignifiant. Un simple numéro, parmi tant d'autres. Tous, nous ne sommes, que ça ; des numéros. Nous sommes du bétail, à l'image de celui que l'on mange et que l'on exploite. Une masse d'individu destinés à servir quelques élites, prêts à courber l'échine, à sacrifier santé rêves et envies pour leurs profits. On nous garde dans l'ignorance, on nous impose un idéal, toujours axé sur le matériel pour nous pousser, sans cesse, à la surconsommation.
Nous ne sommes que des numéros et si, par le plus grand des hasard, on essaie d'être plus que ça, d'être un individu à part entière, on nous brise.
J'ai essayé. J'ai voulu être moi même. Toute ma vie durant, on m'a dit ce que je devais faire, penser et croire mais je n'étais pas d'accord. Je me suis accroché à mes convictions. J'ai lutté pour être autre chose qu'une suite de chiffres dans un dossier mais on m'en a empêché. J'ai eu beau chercher de l'aide et essayer de convaincre les gens autour de moi de bouger, une seule réponse revenait sans cesse « On ne peut rien y faire. Nous sommes trop petits et insignifiants pour faire bouger les choses. » Je suis seul, désespéré et désemparé. Je ne vois plus qu'une solution pour échapper à cette tyrannie. Je ferme les yeux. Je m'envole. Je suis libre.


La liberté est une idée bien complexe, difficile à cerner, à imaginer et à concevoir. Sans doute dépend-elle de nous, de notre vision, de notre pensée. C'est un idéal, une utopie que peu de gens parviennent à trouver. C'est réservé à d'autres, à une « élite » dont on ne fait pas partie. Alors, à défaut de pouvoir, vraiment, être libre on fait comme on peut, avec ce que l'on a. On cherche des excuses, on accepte mensonges et illusions en se disant que, peut-être « ça ira mieux demain. » Et puis, avec un peu de chance, nos enfants auront plus de chance que nous.

Lorsque je parle de la société, j'aime à employer une analogie qui m'est venue il y a quelques années déjà : on a tous déjà eu, ou vu, ces jouets pour enfants qui se composent d'une boîte avec des trous de différentes formes – carré, étoile, rond, triangle… – et des pièces en bois qui correspondent à ces formes, le but étant de mettre les bonnes pièces dans les bons trous. Pour moi, si le monde devait être un jouet de ce genre alors la société serait un carré et les gens les pièces en bois. Le problème, c'est que, peu importe votre forme, on vous force à entrer dans le carré et si vous n'êtes pas adaptés, on coupe ce qui dépasse jusqu'à ce que vous puissiez entrer dans ce carré pour vous fondre dans le moule et faire partie de la masse.


On nous parle de liberté mais on la viole dès notre naissance lorsque l'on nous force à entrer dans des cases pré-fabriquées. Cette liberté, on peut en jouir autant que l'on veut, du moment que l'on ne sort pas des normes crées et imposées par d'autres. Le but de tout ça étant de nous garder dans la masse informe et désinformée des consommateurs qui courbent le dos et se laissent abuser par quelques élites qui nous manipulent à coup de politiquement correct et de bonheur artificiel. Tout dans cette société est mensonger. Tout est dicté et/ou fortement influencé par des industries, des lobbys et des bien-pensants qui parlent au nom du profit, de la rentabilité et de l'argent. Des dizaines, sûrement des centaines, de maladies sont dîtes incurable parce qu'une personne malade, qui achète des médicaments à vie, est plus intéressante et rentable qu'une personne guérie. On nous impose un bonheur matériel qui nécessite de l'argent – et, donc, de travailler – parce que si les gens réalisaient que l'on n'a pas besoin de toutes ces conneries de consommation pour être heureux, les industries s'effondreraient.

Moi, qui ai écris ces lignes et ces cinq courtes histoires, j'ai déjà fais mon choix. J'ai décidé de vivre en suivant mes principes, mes idéaux et mes idées. J'ai choisis de ne pas me laisser dicter mon comportement par les bien-pensant avec leur merde prémâchée et prédigérée, celle-là même que l'on nous force à avaler encore et encore depuis l'enfance. Ce n'est pas un chemin aisé, il est semé d'embûche et on a bien plus de détracteurs que d'alliés mais, vous savez quoi ? Ça en vaut la peine.
Je suis clairement en marge de la société mais cela ne m'empêche pas de vivre. 

Je respire. Je suis heureux. Je suis libre.  

9 juin 2015

Insomniaque

Il est impensable de se décrire, ou de décrire une personne, en fonction d'une idée,d'un groupe ou d'une activité. Cela revient à analyser un livre en n'ayant lu que la quatrième de couverture ; c'est stupide. Et pourtant, nous le faisons, tous les jours. Nous ne savons plus regarder, analyser, comprendre ; nous n'essayons même plus. On se contente du prêt-à-penser pré-mâché et pré-digéré distribué par les systèmes éducatifs, les médias, les réseaux d'informations et la société. Alors, du haut de nos préjugés et de cette masse de désinformation, on juge. On juge l'être, l'avoir et le peut-être, sans même prendre la peine de s'interroger sur le bien-fondé de nos accusations, sans jamais essayer de voir les choses, les êtes et les situations dans leur ensemble.

Les gens ont une telle envie – un tel besoin, même – de s'identifier à un groupe, à un mouvement ou à quoi que ce soit d'autre qu'ils n'hésitent pas à se cataloguer eux même, à se résumer et se réduire. On a tant l'habitude de se mettre soi-même dans des cases que l'on finit par faire de même avec ceux qui nous entourent ; on les résume, on les réduit, on les catalogue. Le plus souvent on nous restreint à un terme, peut-être deux ou trois, rarement plus.On est alors « artiste », « politicien »,« drogué », « vegan », « musicien »,« connard » ou que sais-je encore.

Le problème dans tout ça, c'est qu'à résumer et cataloguer les êtres et les situations, à juger et accuser dans l'ignorance, on finit par créer bien des fléaux. Racisme, homophobie, sexisme et autres discriminations en tout genre sont autant de progénitures nées de l'ignorance, de la bêtise et du désintéressement, parce que l'on nous pousse dans des cases et que l'on nous apprend, depuis l'enfance, à rejeter ce qui sort des normes et à ne jamais, ô grand jamais, faire preuve d'empathie.

Ah ! L'empathie ! Encore une chose que beaucoup ne connaissent pas, ou de façon très réduite. On l'utilise avec sa famille, ses amis, les personnes que l'on apprécie. Parfois, on en fait preuve face aux informations, lorsque l'on nous apprend un attentat, la disparition d'un enfant ou une terrible nouvelle bouleversante. C'est d'ailleurs souvent en ces moments qu'arrivent des mouvements de solidarité qui montrent ô combien les gens sont formidables. Mais une fois ces nouvelles passées, l'empathie retombe et l'on se rend compte que ce n'était qu'une façon d'avoir bonne conscience et d'appartenir à un groupe, un mouvement « plus grand », parce que les gens ont réellement besoin de s'identifier et d'appartenir à un groupe ou un mouvement. Pourquoi ? Parce que c'est plus simple.
Il est cent fois plus facile de mettre l'autre dans une case – encore plus lorsqu'il nous déplaît – que de s'intéresser à lui et d'essayer de le comprendre et de l'accepter.
Il est mille fois plus facile de se mettre soi-même dans une case que de savoir, accepter et revendiquer qui on est vraiment.

S'accepter soi-même – et accepter autrui – en tant qu'être complet et complexe demande beaucoup de travail, de franchise et de courage. C'est : accepter les réussites et les échecs, les qualités et les défauts ; ouvrir son monde et s'intéresser à celui de l'autre, pour échanger, partager, apprendre et comprendre ; aller au-delà des préjugés, des accusations et des apparences ; savoir demander et accorder le pardon avec sincérité. Ses seuls points, loin de constituer une liste exhaustive, présentent déjà de grandes difficultés et demandent plusieurs années d'apprentissage. L'une de ces difficultés – qui suffit à rebuter la grande majorité – c'est de ne plus être « normal ». Dans notre société, savoir, accepter et revendiquer qui l'on est vraiment n'est pas « normal », cela nous place d'office en marge, encore plus si l'on se bat pour nos idéaux et/ou que l'on rejette les mouvements de surconsommation et de manipulation sociétaires.
Dans une société malade, être en bonne santé est un crime.
Dans une société capitaliste manipulatrice et infantilisante, penser par soi-même est un crime.

4 juin 2015

Le Dragon-Lune

Le Dragon-Lune


Il est dit qu'en des temps très anciens, bien avant l'avènement de l'Homme, Dieux et créatures mythiques vivaient sur la terre que l'on foule. Aujourd'hui, alors que la technologie a remplacé la magie, il ne reste de ces êtres fantastiques qu'histoires et légendes et c'est l'une de ces histoires qui nous intéresse aujourd'hui ; celle du Dragon-Lune.

On raconte qu'un jour d'hiver particulièrement froid, au sommet d'une montagne impériale, un œuf poussé hors de sa grotte par un vent capricieux se mit à rouler, dévalant le versant à une vitesse telle qu'il fut miraculeux de le retrouver intact au bas de l'édifice rocheux.
L’œuf avait roulé longtemps et finit par s'immobiliser dans une forêt, à quelques mètres d'un arbre millénaire. Hélas, il n'avait pas été couvé assez longtemps et, lorsqu'il finit par éclore, il laissa apparaître un minuscule dragon, à corps de serpent, si faible qu'il était incapable de se mouvoir. Ses ailes, normalement immenses, étaient si petites qu'il ne pouvait les bouger et son corps, normalement recouvert d'épaisses écailles, était translucide et sans protection.

Il est dit qu'un Dragon, dès la naissance, se voit offrir la sagesse du monde. Aussi, à peine avait-il ouvert les yeux que le faible dragonnet se savait condamné. Il se résigna et attendit la mort, amenée par la faim ou un prédateur.
Et puis, alors que son dernier souffle de vie commençait à s'éteindre, la Déesse de la Lune, qui l'observait depuis le commencement, descendit à ses côtés. Touchée par cet être, condamné avant même de naître, elle lui fit trois dons.

Pour commencer, elle prit l'écorce de l'arbre millénaire et, de ses mains, en fit une carapace capable de le protéger de tous les dangers.
Ensuite, elle prit les deux plus belles feuilles de l'arbre et, d'un souffle, en fit une paire d'ailes translucides pour lui permettre de s'élever aussi haut qu'un oiseau.
Enfin, elle l'étreignit tendrement et, d'une larme, le fit briller comme une étoile.
Ainsi doté d'une carapace, d'une paire d'aile et d'un corps luisant, il pouvait survivre.

La légende raconte qu'avant de disparaître, la Déesse lui tint ce langage :
« Toi, perdu dès la naissance, puisses-tu briller dans la nuit et guider les égarés. »

Depuis, ce petit Dragon apparaîtrait comme une lueur d'espoir aux voyageurs égarés pour les guider vers leurs destinées.


Mathieu K.

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Je vous souhaite la bienvenue sur mon humble blog, par le biais duquel je souhaite partager avec vous mes écrits qui abordent des thèmes variés. Je vous invite à vous perdre entre mes lignes et à revenir quand vous voulez. :)